Sauvons le Palais de
Depuis un an, la menace se faisait plus pressante. Aujourd’hui, le gouvernement passe à l’exécution de son projet et
La spécificité du Palais, ce qui a fait son succès et plaît tant au public comme aux scientifiques, c’est le contact direct entre les visiteurs et la science. Au Palais, la science n’est cachée ni derrière des écrans d’ordinateurs ni sous des panneaux publicitaires, on manipule des instruments, on participe à des expériences en public où les progrès de la science sont présentés en direct par de jeunes scientifiques dévoués et compétents, on rencontre des chercheurs qui parlent de leurs découvertes récentes. C’est ce lien étroit qui a toujours justifié un statut d’Etablissement Public à caractère Scientifique Culturel et Professionnel (EPCSCP) sous la tutelle du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de
C’est grâce à ce statut que de nombreux moniteurs et vacataires y travaillent, qui sont souvent de jeunes doctorants en cours de thèse. Sans cette structure et sans cette tutelle, l’irrigation du Palais par ces jeunes scientifiques deviendrait impossible.
Rien à voir avec
Afin de tenter de sauver le Palais, deux pétitions récentes ont réuni plus de 60 000 signatures accompagnées de témoignages que l’on peut lire sur les sites
http://www.sauvonslepalaisdeladecouverte.fr/#pagination_signatures
et
http://palais-decouverte.eitic.org/index2.php
et qui sont aussi émouvants qu’éloquents. Combien de vocations scientifiques sont nées au Palais ? Combien d’enfants, d’adolescents, de curieux de tous âges sont venus au Palais découvrir l’Univers, la génétique, des expériences spectaculaires d’électricité, de mécanique, de biologie, de fusion nucléaire, ouvrir les yeux sur leur environnement quotidien ou compter les décimales du nombre Pi, se demander comment fonctionnent nos cinq sens, où en est le réchauffement de notre planète ?
Mais comment peut-on justifier la fusion de ce trésor de la culture avec une structure différente ? Le Palais va-t-il mal ? Avec 600 000 visiteurs par an, dont 120 000 élèves et étudiants, la fréquentation du Palais est, rapportée à sa surface, comparable à celle de
Il tourne, notre Palais. En 2008, la fréquentation a augmenté de 50 000 visiteurs par rapport à 2007. Depuis sa création en 1937 par Jean Perrin, prix Nobel et ministre du Front Populaire, le Palais n’a jamais perdu ses traditions magnifiques. Il a toujours montré à tous les publics « la science en train de se faire » afin de « sortir la science des laboratoires ». C’est bien pour cela que le public et les scientifiques s’y sentent chez eux.
Mais pourquoi donc cette fusion qui a tout l’air d’une absorption ? Est-ce pour économiser de l’argent en période de crise ? Il ressort que la fusion elle-même pourrait coûter plus de 6 millions d’Euros et le fonctionnement du nouvel ensemble demander plus de 2 millions d’Euros de plus par an que les deux établissements séparés. Une subvention constante impliquerait donc de réduire l'offre faite au public.
Est-ce pour mieux coordonner des activités semblables ? D’une part les activités procèdent d’un esprit différent, d’autre part on ne voit pas pourquoi il faudrait imposer un modèle unique. Entre musées, on peut animer des structures de dialogue sans dissoudre les uns dans les autres comme s’il s’agissait d’absorber des entreprises industrielles. Une Réunion des musées scientifiques existe, qu’il suffirait de développer pour favoriser des échanges sans forcer chacun à perdre son identité.
La question est lancinante : d’où vient donc ce besoin de fusion? Lors de sa dernière réunion, le Conseil scientifique du Palais de
S’agit-il, pour
L’heure est grave, pour le Palais de
Paris, le 6 mars 2009
Sébastien Balibar (CNRS, Ecole Normale Supérieure),
Edouard Brézin (Ecole Normale Supérieure, Académie des Sciences),
Claude Cohen-Tannoudji (Prix Nobel, Ecole Normale Supérieure, Collège de France, Académie des Sciences),
Gilles Cohen-Tannoudji (CEA),
Françoise Combes (Observatoire de Paris-Meudon, Académie des Sciences)
Pierre Encrenaz (Observatoire de Paris-Meudon, Université Paris 6, Académie des Sciences),
Albert Fert (Prix Nobel, Université d’Orsay, Thales, Académie des Sciences)
Marc Fontecave (CEA, Collège de France, Académie des Sciences),
Antoine Georges (CNRS, Ecole Polytechnique, Collège de France),
Jean Iliopoulos (CNRS, Ecole Normale Supérieure, Académie des Sciences),
François Jacob (Prix Nobel, Institut Pasteur, Académie des Sciences)
Jean Jouzel (Institut Pierre Simon de Laplace, CEA, GIEC)
Jean-Pierre Kahane, (Université d’Orsay, Académie des Sciences),
Denis Le Bihan (CEA, Académie des Sciences),
Jean-Marie Lehn (Prix Nobel, Collège de France, Académie des Sciences),
Hervé Le Treut (Ecole Normale Supérieure, Ecole Polytechnique, Académie des
Sciences)
Yves Meyer (ENS Cachan, Académie des Sciences),
Philippe Nozières (ILL, Collège de France, Académie des Sciences),
Yves Quéré (Ecole Polytechnique, Académie des Sciences)
David Ruelle (IHES, Académie des Sciences),
Maxime Schwartz (Institut Pasteur, Académie des Sciences).
Wendelin Werner (Médaille Fields, Université d’Orsay, Ecole Normale Supérieure, Académie des Sciences)
2 commentaires:
Tsss décidément çui-là... Et y'a pas que le Palais qui est dans la m**** ! La crise, faut l'affronter de face, mais on se la prend tous dans le c** ! Tu veux une poupée vaudou ? C'est hyper tendance en ce moment ^-^ Parait que ça soulage...
Bin ouais, qu'est-ce tu veux.... C'est plus intéressant pour eux de récupérer l'intégralité des espaces du Grand Palais pour y faire du "blingbling" : défilés de Dior, boutiques de luxe etc... juste à côté des Champs Elysées, que de cultiver le peuple !!
Y en a un qui disait "PANEM ET CIRCENSES" .... Ca change pas :p
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